Ecrire y paraît que c'est facile...
Moi qui jongle un peu avec les mots de la langue, je peux vous assurer qu'il n'est pas simple d'écrire. La plupart du temps il m'est nécessaire d'être seul et les rares fois où j'écris en public j'ai déjà tout en tête (ou presque). Et dans ces moments de solitude choisis, je souffre. Il me faut beaucoup de temps pour me concentrer... et même si les doigts claquent sur le clavier et que les idées s'enchaînent c'est dur parce que physiquement je bouge, je me tape la tête contre l'écran, je tape les pieds par terre... je circule autour de la feuille, je me lève brusquement, je tresaille, je crie... c'est de la souffrance mais elle est volontaire et nécessaire. Et je ne parle que du coté physique du processus parce que mentalement c'est encore pire... aussi pour résumer mon état d'esprit, je préfère vous citer P. Willems dans "Lire, écrire" ouvrage dans lequel je me retrouve totalement. Il à trouvé les mots juste et je n'aurais pas fais mieux pour m'expliquer alors...
"Le poète est seul devant la page, traduit devant son propre tribunal. Ses jurés se nomment incertitude, angoisse, nuit blanche, peur. Rarement, rarement : joie. L'acte d'écrire est dangereux parce qu'il fait douter de soi. Ce n'est pas la page blanche qui donne le vertige, c'est la page noircie, souillée de mots. Un mauvais vertige qui se change en morne désespoir quand on se relit. L'effort est immense."