Un petit article sur un sujet dont je parle qu'en fin de soirée à l'heure de rentrer dans les petits matins frais... seul...
Le 13 avril 1946 jour sombre dans l’histoire de France.
C'était il y a 60 piges, le 13 avril 1946, Marthe Richard (une députée je crois) rédige une loi instaurant la fermeture des maisons closes dans les 6 mois... Purée mais qu'est-ce qui lui as pris à celle-là de fermer les bordels ?
A cause d'elle et de sa loi, nous les michetons, nous voilà privé d'une institution qui avait fait les beaux jours de la république !! Des discussions très importantes avaient lieux dans ces endroits. Des guerres se décidaient, des pets s’entendaient, des fortunes se dilapidaient, des bourses se vidaient, des couples se formaient et parfois s’aimaient. Les rois, les ambassadeurs, les ministres, les artistes, les ouvriers, les sportifs, tout le monde allaient voir "les dames" comme on disait !! On se retrouvait au "Panier Fleuri" pour voir la grande Lulu, "Chez Raymonde" où Toulouse Lautrec peignait La Goulue, ou encore au "Moulin Galant" pour y voir Zola écrire « Nana ». Les taulières qu’on appelait M’dame Ginette, veillaient à la bonne tenue de leur « taule », elles faisaient office de protectrices pour ces dames… au moins elles n’étaient pas dehors à se cailler les miches ! « Parce que maintenant elles y vont dans l’espoir d’attraper un gros engin, et reviennent avec une grosse angine ». (Coluche). Et puis dehors y peut arriver des accidents enfin !!!! Exemple, un soir d’hiver à Paris, Bohringer décide d’aller se réconforter dans les bras d’une fille. En montant sur le trottoir et dans un mouvement des plus clownesque, il dérapa sur le verglas et se ramassa par terre. Très gentiment une fille l’aida à se relever, alors Bohringer avec une grande dignité et un profond respect eu cette très jolie phrase : « Mesdames, vous qui faites le trottoir, veuillez le faire moins glissant ! ».
Il y avait une certaine classe dans les bordels, c’était pas un repère à marlous, on y rentrait en gentlemen on en ressortait en seigneur. « On disait bonjour mademoiselle et au revoir madame » (Audiard). C’était tout une école, ahhhhh la qualité des claques d’avant guerre c’était quelque chose… c’est à cause de l’occup’ que les taules se sont dégradées, on y dénonçait à tour de bras, on y faisait du marché noir, du biseness comme y disent, nan vraiment c’était une autre époque ! Maintenant le type célibataire en mal de femmes, il n’a plus que la télé ou les illustrés… on est entrain d’en faire une génération de frustrés ! Et puis terminé la nuit dans les bras d’une fille de joie qui sait y faire bah… ça avait de la gueule, et puis ça réconfortait ! Bah qu’est-ce que vous voulez les choses changent…
Juste pour la petite histoire, cette « Marthe Richard est morte à 92 piges, en ayant passée les 20 dernières années de sa vie à essayer de faire rouvrir les bordels parce qu’elle s’était rendue compte de l’incohérence de sa loi. » (France Inter, 2000 ans d’Histoire, émission du 13/04/2006.)
Je suis pour la réouverture des bordels. Vive la république des bordels !